Dans certains cas, la compagnie d’assurance auto peut être amenée à résilier le contrat d’un automobiliste. Dès lors considéré comme un conducteur « à risque », il ne lui sera pas facile de trouver un autre assureur. Il existe cependant, à cet égard, un certain nombre de solutions.
Conducteur résilié, quelle assurance auto choisir ?
Des assureurs spécialisés dans les profils "à risque"
Un individu dont le contrat a été résilié est souvent considéré comme un conducteur imprudent. Peu d'assureurs seront disposés à négocier un contrat avec lui, d'autant qu'ils connaissent sa situation par le biais du registre des résiliations automobiles, sur lequel le conducteur concerné reste inscrit durant 2 ans. Heureusement pour ces conducteurs, il existe une assurance assurance auto pour résilié. Elle est proposée par des assureurs qui se sont spécialisés dans ce qu'on appelle, dans le métier, les "profils à risque".
Bien entendu, l'assuré résilié doit s'attendre à des contreparties. En premier lieu, sa prime d'assurance sera plus élevée que s'il s'agissait d'un contrat classique. Bien que plus lourdes, les cotisations restent cependant raisonnables. Il est à noter que le montant de cette surprime, comme on la nomme, dépend en partie de la nature des faits qui ont conduit à la résiliation du contrat.
Dans quels cas l'assurance auto peut-elle être résiliée ?
L'assureur peut être amené à résilier le contrat d'un conducteur dans les situations suivantes :
- La responsabilité du conducteur est impliquée dans un accident.
- Il a été démontré qu'il conduisait sous l'emprise de la drogue ou de l'alcool.
- On lui a retiré, pour cette raison ou pour d'autres, son permis de conduire.
- Le conducteur est impliqué dans de trop nombreux sinistres, qui grèvent le budget de l'assureur.
- L'assuré ne paie pas ses cotisations, ou de manière irrégulière.
- Il a fait des déclarations fausses ou incomplètes, négligeant d'avertir l'assureur, par exemple, de l'existence d'un second conducteur pour le véhicule assuré.
Si l'assureur décide de résilier le contrat d'un conducteur, il doit le lui signifier, deux mois avant l'échéance de ce contrat, par un courrier recommandé avec avis de réception. Ce délai laisse assez de temps à l'assuré pour prendre ses dispositions afin de trouver un nouvel assureur.
Faites un tour d'horizon des offres
Rappelons que les assureurs fixent librement leurs tarifs. C'est dire qu'ils peuvent varier de manière considérable d'une compagnie à l'autre. S'il veut dénicher un contrat présentant pour lui le meilleur rapport qualité/prix, le conducteur résilié a donc tout intérêt à examiner l'ensemble des offres proposées.
En effet, ce n'est qu'en faisant jouer la concurrence qu'il trouvera la formule la mieux adaptée à ses besoins. Pour cela, il peut faire le tour des assureurs et étudier les propositions que chacun d'eux sera amené à lui faire.
Mais on conçoit ce que peut avoir de fastidieux une démarche qui, au surplus, ne se fera pas en un jour. C'est pourquoi il est conseillé d'utiliser un comparateur en ligne.
En ayant accès à cet outil, le conducteur sera d'abord amené à répondre à des questions, qui permettent d'évaluer son profil et de faire le point sur ses besoins. Il sera conduit, à un moment donné, à faire état de la résiliation dont il est victime.
Cet élément sera pris en compte, avec d'autres, pour lui soumettre, en un laps de temps très court, les contrats qui peuvent le mieux correspondre à ses attentes.
Une dernière solution : faire appel au Bureau central de tarification
Le Bureau central de tarification, ou BCT, est une autorité administrative indépendante, qui n'a donc aucun lien avec les compagnies d'assurance.
Si, malgré tous ses efforts, un conducteur résilié ne parvient pas à trouver un nouvel assureur, il peut, en dernier recours, s'adresser à cet organisme. Mais il faut, pour cela, qu'il ait essuyé deux refus consécutifs de la part des assureurs.
Si c'est le cas, il peut adresser un courrier au BCT, en y joignant la lettre de résiliation envoyée par l'assurance et la copie des lettres de refus.
Le BCT est alors habilité à intervenir, pour contraindre l'assureur choisi à signer un contrat avec le conducteur. Le Bureau fixe le montant de la prime, mais il ne peut pas obliger l'assureur à proposer autre chose qu'une assurance au tiers.
De même, le contrat conclu dans ces conditions n'a qu'une durée d'un an, éventuellement renouvelable. Enfin, il faut compter sur des délais assez longs.