Face aux conséquences délétères du réchauffement climatique, la majorité de nos compatriotes est soucieuse d’adopter des habitudes et un mode de vie susceptibles de réduire l’émission de gaz à effet de serre. Même en vacances, on peut ainsi limiter l’empreinte carbone de son séjour. Pour avoir les bons réflexes, et devenir un véritable touriste éco-responsable, il vous suffit de suivre ces quelques conseils.
5 conseils pour rendre vos vacances éco-responsables
Choisir un hébergement écologique
Si vous voulez passer des vacances éco-responsables, pensez à choisir un mode d'hébergement qui s'y prête. Pourquoi ne pas dormir dans une bulle par exemple ?
Dans ce logement confortable, aux parois translucides, rien de ce qui se passe à l'extérieur ne vous échappe. Vous êtes donc convié à une véritable immersion dans la nature.
La construction de cet hébergement original n'ayant nécessité qu'une petite quantité de matériaux, il aura fallu peu d'énergie pour l'édifier. Et ces matériaux recyclables respectent toutes les normes en matière d'environnement. Par ailleurs, ces bulles ne sont installées que le temps nécessaire au séjour.
D'autres hébergements, comme les roulottes ou les cabanes dans les arbres, sont tout aussi respectueux de la nature. Et si vous allez à l'hôtel ou réservez un gîte rural, assurez-vous que ces hébergements aient reçu certains labels.
Ces certifications, comme "la Clef verte" ou "Écolabel", qui est un label européen, garantissent le respect d'un grand nombre de critères environnementaux, tant en termes de qualité des matériaux que de capacités de recyclage. Vous avez ainsi l'assurance que l'hébergement choisi est géré de façon durable.
Le choix du mode de transport
Les transports représentent environ les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre liés au tourisme. Et certains ont une empreinte carbone plus prononcée que d'autres.
Ainsi l'impact écologique de l'avion, pourtant prisé des vacanciers, est bien plus important que celui du train. À lui seul, en effet, ce mode de transport, est responsable d'environ 3 % des émissions de CO2 de la planète.
Par ailleurs, les modes de déplacement collectifs, comme le bus ou le covoiturage, respectent davantage la nature que la voiture dont se sert chaque famille pour partir en vacances.
Bien entendu, le pèlerin arpentant les sentiers menant à Compostelle ou le féru de cyclotourisme vont moins contribuer au réchauffement climatique que les passagers d'un Boeing en partance pour l'Australie.
Mais, même si vous ne partez pas en vacances à vélo ou à pied, vous pouvez privilégier ces mode de transport une fois sur place. C'est le meilleur moyen de découvrir des paysages qu'un automobiliste verrait à peine. Et, en même temps, vous faites un geste pour la planète. Vous joignez donc l'utile à l'agréable.
Où allez-vous partir ?
Vous le voyez, le choix de la destination n'est pas indifférent à un voyageur soucieux d'épargner la planète. En effet, dans la mesure où l'avion a l'impact écologique le plus notable, il vaut mieux éviter de le prendre.
Ou du moins pour de longs trajets. Mais, même pour parcourir des distances modestes, ne vaut-il pas mieux privilégier le train ou le bus ? Pour les longues distances, l'affaire semble entendue, du moins pour ceux qui veulent passer des vacances éco-responsables.
Si vous êtes dans ce cas, il faudrait donc renoncer à aller trop loin. C'est l'occasion de voyager en Europe et, surtout, de redécouvrir la France, que beaucoup de vacanciers délaissent au profit de l'étranger.
Il est vrai que les restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid ont permis à maints Français de se réapproprier leur pays. Il faudrait donc continuer sur cette lancée et mettre en avant les trajets courts et les destinations locales.
Aussi, on le voit, il n'est pas nécessaire de faire des centaines ou des milliers de kilomètres pour trouver le lieu idéal de vos vacances.
Plébiscitez les produits locaux
Un autre réflexe pour des vacances éco-responsable : préférez les produits locaux et les circuits courts. En effet, si vous achetez des fruits récoltés au Maroc ou un souvenir fabriqué en Chine, il aura fallu les transporter sur de longues distances.
En émettant des gaz à effet de serre, ces transports contribuent, d'une manière notable, au réchauffement de la planète. Et si vous voulez des fruits en bon état, il faut aussi les conserver, notamment en les gardant au frais. Ce qui a aussi un impact sur l'environnement.
Tout comme l'emballage de ces produits, qui n'utilise pas toujours de matières recyclables. Et vos fruits contiennent souvent des traces de pesticides, qui ne sont bonnes ni pour votre santé ni pour la nature.
Au lieu d'acheter de tels produits, fréquentez donc les marchés et les petits producteurs locaux. Ils vous proposeront des fruits et des légumes de saison, cultivés non loin du lieu de vente et souvent sans additifs chimiques.
Et chez les artisans, vous trouverez des créations en provenance de leurs ateliers. Vous découvrirez ainsi d'excellents produits, dont la production et le transport n'ont qu'un impact limité sur l'environnement.
Choisissez ce que vous allez faire
Passer des vacances éco-responsables, c'est aussi faire le choix de ses activités. Il ne servirait pas à grand chose d'être venu en vélo si, une fois sur place, vous passez votre journée sur un circuit de kart ou si vous craquez pour un baptême en hélicoptère.
Il convient donc de privilégier les activités ayant le moins d'impact sur l'environnement. Vous pouvez ainsi faire des balades à pied ou sillonner les petites routes de campagne à vélo.
On peut aussi faire du canoë, à condition de ne pas venir en voiture de trop loin. Vous pouvez aussi emmener vos enfants dans un accrobranche, où seule la force musculaire est de mise.
Et, si vous le pouvez, pratiquez ces activités en petits groupes. Sinon vous risquez d'être mêlé à des foules de vacanciers, amenés, par des armadas de bus, vers les destinations que les guides présentent comme incontournables.
En limitant vos activités à votre cercle rapproché, vous évitez d'alimenter ce tourisme de masse qui, par les moyens qu'il doit mobiliser, ne peut que contribuer à la détérioration de la planète.