Comment fonctionne un rapatriement sanitaire à l’étranger ?

Qui peut bénéficier d’un rapatriement sanitaire ?

Pour que vous puissiez bénéficier d’un rapatriement sanitaire, vous devez remplir certaines conditions. Vous devez avant tout être en état de voyager et il faut qu’un médecin ou un établissement de santé en atteste tout en fournissant des informations précises sur la maladie et votre état de santé général.

Vous devrez aussi fournir d’autres documents comme votre visa (le cas échéant), l’autorisation de la compagnie aérienne. Pour que le rapatriement soit effectué, il faut qu’il n’y ait dans la région où vous vous trouvez aucun médecin ni établissement de santé à même de vous prendre en charge et de vous soigner.

Par quels moyens peut-on être rapatrié ?

Divers moyens peuvent être mis en œuvre pour votre rapatriement sanitaire. Leur choix revient à la compagnie d’assurance ou d’assistance qui organise l’opération.

Rapatriement par avion sanitaire

C’est un moyen très souvent mis en œuvre, car il est le plus sûr, le plus confortable et le plus rapide. Il est cependant le plus cher et son utilisation est donc réservée aux patients dont le rapatriement nécessite de longs trajets et dont l’état de santé est grave ou urgent.

L’avion permet, en outre, d’effectuer un vol au niveau de la mer ou MSL grâce auquel la pression à bord est maintenue au même niveau que celle du sol. Ces conditions de pression peuvent être indispensables pour certaines pathologies comme les obstructions intestinales, les pneumothorax ou encore, la présence de poches d’air dans l'œil ou le crâne.

Par avion de ligne

Confortable et rapide, l’avion de ligne est aussi moins cher que le vol sanitaire. Il a toutefois l’inconvénient de n’être adapté que pour les patients dans un état qui n’est ni grave ni urgent et qui sont stabilisés.

Par hélicoptère médical

Il est surtout utilisé pour les transferts d’un hôpital à un autre et sur des distances courtes à moyennes.

Par ambulance ou VSL

Le rapatriement par ambulance et par véhicule sanitaire léger (VSL) est indiqué pour les patients qui doivent être transportés sur de courts trajets et dont l’état ne nécessite pas un transport par voie aérienne. Le transport par route comporte des risques pour certains patients.

Déroulement du rapatriement sanitaire

Le rapatriement sanitaire se déroule en trois étapes principales : la préparation, le rapatriement à proprement parler et l’après rapatriement.

La préparation

Cette étape commence dès que le patient informe sa compagnie d’assurance ou d’assistance qu’il souhaite être rapatrié à cause de son état de santé. La compagnie entame alors les préparatifs en examinant l’état de santé du patient et en définissant les modalités du rapatriement : moyen de transport, équipe médicalisée nécessaire et les équipements.

La compagnie coordonne ensuite le rapatriement avec l’aéroport de départ et celui de destination et affrète si besoin l’avion sanitaire, l’hélicoptère ou réserve une place sur un vol régulier.

L’acteur responsable du rapatriement fournit aussi un plan de vol détaillé, des consignes et conseils au patient à rapatrier et à ses proches et accompagnateurs pour préparer au mieux le trajet.

Le rapatriement

Au jour et à l’heure convenus pour le rapatriement, l’équipe médicale chargée du rapatriement prend en charge le patient au niveau de son lit si besoin. On parle alors de “transfert de lit à lit”. Le patient est transféré vers le véhicule qui doit le transporter au lieu où il doit recevoir les soins et est accompagné tout au long du trajet par l’équipe médicale. Cette dernière utilise des moyens de suivi et de monitoring pour surveiller en permanence l’état de santé du malade.

Après le rapatriement

Une fois arrivé à l’établissement de santé de destination, l’équipe médicale transmet le dossier du patient et s’entretient avec le médecin qui le prendra désormais en charge. La compagnie d’assurance ou d’assistance fournit au patient tous les documents justificatifs liés au rapatriement sanitaire.

Quelle prise en charge des frais de rapatriement ?

Les coûts et l’organisation du rapatriement peuvent être prise en charge par divers acteurs :

• l’assurance rapatriement si le voyageur en a souscrit une ;
• la Sécurité sociale ou la mutuelle du patient peuvent prendre en charge une partie des frais de rapatriement sanitaire ;
• si le voyage est payé avec une carte bancaire incluant une garantie rapatriement, les frais de transfert peuvent être pris en charge par l’acteur ayant délivré la carte ;
• le ministère des Affaires étrangères dans les cas d’extrême urgence.