La nécessité de limiter le réchauffement climatique apparaît de plus en plus comme une priorité pour préserver le futur de la planète et de ses habitants. Or l’empreinte carbone de certaines activités, comme les voyages d’affaires, est importante. Par quels moyens les entreprises peuvent-elles réduire les émissions de gaz à effet de serre générées par ces déplacements professionnels ?
Comment réduire l’impact environnemental des voyages d’affaires ?
Une véritable politique de voyage
Aujourd'hui, les déplacements professionnels représentent près de 40 % de l'empreinte carbone d'un salarié. C'est pourquoi, comme on peut le voir dans ce guide destiné aux entreprises, les entrepreneurs s'attachent à mesurer le bilan carbone de leurs sociétés.
Et, sur cette base, les entreprises élaborent une véritable politique de voyage, destinée notamment à réduire l'empreinte carbone des voyages d'affaires.
Encourager les salariés à voyager autrement
Favoriser les trajets à vélo
Pour limiter l'empreinte carbone des déplacements professionnels, les entreprises doivent inciter leurs salariés à utiliser des modes de transport générant le moins possible de gaz à effet de serre.
C'est bien sûr le cas du vélo, pour les trajets domicile-travail mais aussi les déplacements professionnels les plus courts. Certaines entreprises mettent des vélos de fonction à la disposition de leurs employés.
Ceci étant, ce mode de transport ne représente qu'environ 3 % des trajets entre le domicile et le lieu de travail.
Rouler en voiture électrique
Il est vrai que l'impact des véhicules électriques sur le réchauffement du climat n'est pas nul. Ainsi, la fabrication de leurs batteries, et le mode d'extraction des matériaux qui les composent, sont responsables de l'émission d'une certaine quantité de gaz à effet de serre.
Il n'en reste pas moins vrai qu'une voiture électrique émet environ 28 % de CO2 en moins qu'une voiture fonctionnant à l'essence.
Si une entreprise veut réduire son empreinte carbone, elle a donc tout intérêt à remplacer son parc de voitures thermiques par des véhicules électriques.
Privilégier le covoiturage
En limitant le nombre de voitures utilisées chaque jour, le covoiturage réduit, de manière assez significative, l'empreinte carbone liée à la circulation automobile. Aujourd'hui, plus de trois millions de Français y ont recours.
Actuellement, certaines plateformes sont spécialisées dans le covoiturage professionnel. Par leur intermédiaire, les salariés qui le souhaitent trouvent facilement un véhicule pour se rendre au travail ou assurer certains de leurs déplacements professionnels.
D'ailleurs, près de neuf covoiturages sur dix se font dans un cadre professionnel. C'est dire tout l'intérêt que représente ce mode de transport pour des entreprises soucieuses de mettre en place une politique de voyage éco-responsable.
Miser sur le train plutôt que sur l'avion
Comme pourra certainement vous le rappeler l'expert climat de Greenly.earth, la plateforme dédiée aux entreprises prenant en compte les enjeux climatiques, le train est un mode de déplacement à privilégier pour les voyages d'affaires.
En effet, un déplacement en train entraîne l'émission de 80 fois moins de CO2 qu'un voyage en avion, et même 50 fois moins qu'un trajet en voiture. Et, compte tenu de la situation de nombreux aéroports, un voyage en train n'est souvent pas beaucoup plus long.
Utiliser l'avion autrement
Malgré tout, l'avion réduit les distances et représente un précieux outil pour les hommes d'affaires devant se rendre dans des pays éloignés.
Mais il est possible de réduire l'empreinte carbone de son voyage en avion. Ainsi, on peut la limiter en choisissant des vols directs, qui réduisent le nombre d'atterrissages et de décollages.
Par ailleurs, en voyageant avec moins de bagages, on réduit la consommation de carburant de l'avion. On peut aussi comparer les quantités d'émissions de gaz à effet de serre de chaque compagnie, et choisir son vol en fonction de ce critère.
Préférer le travail à distance
L'épidémie de Covid a mis en lumière tout l'intérêt du télétravail, non seulement pour des raisons sanitaires, mais aussi pour limiter les émissions de CO2 liées aux déplacements professionnels.
Ainsi, un salarié en télétravail se déplacerait environ 70 % moins, dans la journée, qu'un employé travaillant dans son entreprise.
À chaque fois que cela est possible, il serait donc intéressant de remplacer un déplacement professionnel par une visio-conférence ou tout autre mode de travail à distance.
Participer à des programmes de compensation
Une entreprise ayant de réelles difficultés à réduire ses émissions de gaz à effet de serre peut au moins participer à des programmes de compensation carbone.
Ce faisant, elle contribue au financement de projets tendant à réduire l'émission de CO2 ou à favoriser sa séquestration. Il peut s'agir, dans ce dernier cas, de participer à une politique de reforestation.
Une entreprise peut aussi récompenser, de manière individuelle, ceux de ses salariés qui s'efforcent de réduire l'empreinte carbone de leurs déplacements professionnels.