Malgré ses nombreux avantages, la construction hors site progresse moins vite en France que dans certains pays. Mais l’activité de certaines entreprises, à l’exemple de GA Smart Building, pionnier de ce nouveau mode de construction, montre à quel point ce concept innovant peut être l’avenir d’un secteur fragilisé par la crise sanitaire.
La construction hors-site, le futur de la construction
Qu'est-ce que la construction hors-site ?
La construction hors site, telle que la pratique GA Smart Building, consiste à fabriquer et à assembler en usine certains des éléments de la construction. On peut ainsi concevoir, dans l'atelier, les murs en bois de la future maison, des pièces entièrement préfabriquées, comme des salles de bain, ou même des systèmes de chauffage. La conception de ces éléments est facilitée par l'utilisation du système "building information modeling", ou BIM, qui s'appuie sur l'usage de maquettes numériques, représentant l'ensemble en 3D.
Il est ainsi possible de préfabriquer 30 ou 40 % des éléments constitutifs de la construction, voire, dans certains cas, jusqu'à 80 %. Les pièces préfabriquées en usine sont ensuite acheminées sur le chantier, où elles sont mises en place.
De ce fait, les opérations de construction sur le chantier même s'en trouvent limitées. Il s'agira, pour l'essentiel, de tout ce qui a trait au terrassement, et donc au creusement des fondations, ainsi qu'au raccordement aux différents réseaux.
Les avantages de ce mode de construction
Cette manière de construire un logement "en dehors du chantier" comporte de nombreux atouts. En premier lieu, la maison est construite plus rapidement, la durée d'un chantier étant réduite, en moyenne, de 20 à 30%. En effet, la rationalisation de la production, en usine, permet de limiter le temps de fabrication, et donc de réduire les coûts, sans rien sacrifier sur la qualité du produit fini. Organisé de façon plus rationnel, le travail en atelier permet même de limiter le nombre des défauts de fabrication et des malfaçons.
Par ailleurs, l'impact de la construction hors-site sur l'environnement est bien moindre. Elle limite en effet de manière considérable les trajets liés aux déplacements des salariés et au transport des marchandises. Les émissions de gaz à effet de serre en sont réduites d'autant. C'est pourquoi la construction hors-site respecte toutes les règles posées par la norme RE 2020, qui vise à vérifier, dès janvier 2021, les performances énergétiques des bâtiments résidentiels neufs.
Il est par ailleurs plus facile de gérer le recyclage des déchets en atelier que sur le chantier. Ce mode de construction est donc un excellent moyen de lutter contre le gaspillage. En outre, il réduit en bonne partie les bruits qu'un chantier impose d'ordinaire à son voisinage. Moins exposés aux intempéries et se déplaçant moins souvent, les salariés y trouvent aussi de meilleures conditions de travail.
Par sa faculté à réduire la durée et les coûts de construction et sa capacité à limiter l'impact des chantiers sur l'environnement, la construction hors-site s'avère la meilleure solution pour relancer un secteur encore mis à mal par la crise sanitaire actuelle.