Le yoga Ashtanga est une forme traditionnelle de yoga qui combine traditions et intensité physique. C’est une discipline qui invite au dépassement de soi, assez dynamique et qui permet de brûler des calories tout en se relaxant. Focus sur une forme de yoga dont le succès ne se dément pas !
Le yoga Ashtanga
Le yoga Ashtanga : qu'est-ce que c'est ?
Le yoga Ahstanga est un yoga assez dynamique qui aide à travailler sur la synchronisation entre la respiration et plusieurs postures qui ne changent jamais.
Ashtanga vient du sanskrit asta, huit et anga membres ou parties. Au cœur de l'Ashtanga, on retrouve la pratique sportive mais aussi la respiration, qui tend à synchroniser le souffle et les divers mouvements. Le Ashtanga yoga consiste en plusieurs postures fixes, déclinées en six séries, de la plus facile à la plus exigeante. Les postures sont toujours les mêmes, dans chaque série, et le but est de les enchaîner avec le plus de fluidité possible.
Ses origines
Le yoga Ahtanga aurait ses origines dans un texte ancien, le Yoga Korunta, écrit par Vamana Rish, entre 500 et 1500 avant JC. Il a été redécouvert par Sri Tirumalai Krishnamacharya dans une bibliothèque universitaire, à Calcutta.
Enseigné à l'origine à Mysore, en Inde, par le maître Sri Krishna Pattabhi Jois, il s'exporte dans les pays occidentaux dans les années 60, et notamment aux États-Unis.
Les différences avec le yoga classique
Contrairement au yoga plus classique, lors d'une séance de yoga Ahstanga, les postures sont maintenues moins longtemps. En effet, la durée dépend d'un nombre de respirations (pranayamas) bien précis, souvent entre 5 et 8. Cela permet donc d'enchaîner rapidement les postures. De ce fait, le yoga Ashtanga demande un plus grand investissement au niveau physique qu'un yoga plus traditionnel. La technique de respiration utilisée lors d'une séance est particulière et l'inspiration comme l'expiration doivent avoir une durée spécifique, liée au changement de postures.
Les principes
Le yoga Ashtanga repose sur plusieurs principes de base, développés par Patanjali dans le recueil Yoga-sûtra. Ce sont surtout des philosophies de vie à appliquer au quotidien. Cela comprend :
- les règles du comportement ou yamas : cela concerne vos relations avec les autres et les éléments extérieurs. Il existe 5 yamas à respecter : ne pas faire de mal, être honnête, ne pas voler, être fidèle ou abstinent (brahmacharya) et ne pas être avide. La première forme de yama se nomme ahimsa et signifie ne pas faire de mal à une créature, ne pas tuer ou causer de douleur. En somme, cela entraîne de devenir végétarien ou végétalien voire même végan.
- l'autodiscipline (niyamas) : il s'agit des règles que vous devez appliquer à vous-même. Cela comprend la propreté à l'intérieur comme à l'extérieur, le contentement, la connaissance des textes sacrés. Cela peut mener la personne à s'abandonner à la religion, à Dieu, si elle est vraiment impliquée dans une forme de spiritualité (sadhana) pleine de bienveillance, de compassion ou de félicité.
- les postures corporelles (asanas) : les postures dynamisent le corps, renforcent la souplesse, la stabilité et même la confiance en soi. Lors de chaque posture, le souffle vital est primordial pour entraîner l'état méditatif visant à lâcher prise. Les postures aident à se stabiliser et à unir le corps et l'esprit.
- la respiration (pranayama) : en yoga Ahstanga, cela comprend le souffle vital, la longueur du temps lors d'un cycle de respiration, la restriction du souffle et l'étirement de la respiration. Le pranayama aide à purifier les canaux essentiels à la vie sur terre mais aussi à supprimer le stress, les toxines physiques comme mentales. Le travail sur la respiration permet d'augmenter la température du corps, à transpirer et à éliminer les toxines. Il est important d'inspirer et d'expirer de la même façon, de la même longueur, par le nez. La respiration est primordiale car en lien avec les émotions.
- la maîtrise des sens (pratyahara) : contrôler ses sens peut mener à une certaine stabilité intérieure. Il faut se concentrer sur son rythme respiratoire pour y parvenir. Maîtriser son esprit et ainsi l'apaiser, sans être déconcentré par ses sens, permet de progresser vers la concentration. Les choses extérieures disparaissent et l'on se concentre sur soi et ses propres sensations.
- la concentration (dharana) : il faut se focaliser sur un objet extérieur, une vibration ou même un rythme à l'intérieur de soi.
- la méditation (dhyana) : c'est en travaillant sur la concentration qu’il est possible de méditer, soit arrêter toutes les activités mentales. Aucune pensée ne doit exister.
- l'illumination (samadhi) : c'est ce qui constitue l'alliance du soi et de l'absolu (atman et brahman). Connu comme « nirvana » dans la philosophie bouddhiste, il s'agit de l'état de pleine conscience.
Les dérivés
Il n'y a pas véritablement de dérivé du Yoga Ashtanga puisque cette discipline est déjà un dérivé du Hatha yoga (au même titre que le Vinayasa yoga ou du Iyengar yoga). Cependant, il existe plusieurs écoles de yoga. Mais rappelez-vous que pratiquer le yoga est avant tout une philosophie de vie. Votre corps n'est qu'un instrument qui vous permettra de mieux agir sur vous-même et votre environnement.
Les bienfaits
Le yoga Ashtanga possède de nombreux bienfaits. En effet, il est bien connu pour :
- aider à réduire les toxines. Pratiquer le Ashtanga fait augmenter la température interne, ce qui favorise la transpiration. Les toxines qui stagnent dans l'organisme sont ainsi éliminées,
- favoriser le bon fonctionnement des articulations du corps et leur renforcement,
- améliorer l'endurance, la flexibilité et la souplesse,
- favoriser la perte de poids,
- diminuer le stress et l'anxiété. En effet, les divers exercices de respiration et la méditation aident à mieux gérer votre stress et permettent de réduire l'anxiété,
- équilibrer les Doshas en Ayurvéda.
Pour qui ?
Le yoga Ashtanga est particulièrement indiqué pour les personnes souhaitant entretenir au mieux leur condition physique, tout en apprenant à se débarrasser de leurs énergies négatives et à en acquérir des positives. Il est important de pratiquer le yoga Ashtanga sur le long terme donc mieux vaut être réellement motivé avant de commencer.
C'est une discipline que tous peuvent pratiquer, même si c'est assez physique. Différents niveaux existent pour que chacun puisse pratiquer ce type de yoga, même si vous n'êtes pas particulièrement souple. Le yoga Ashtanga a des vertus curatives certaines et permet d'atténuer les douleurs aussi bien physiques que psychiques.
Les femmes enceintes peuvent aussi pratiquer le yoga Ashtanga après le troisième mois mais seulement si elles ont déjà un certain niveau.
Puisque les positions du yoga Ashtanga ne changent pas, il est possible de les refaire chez soi, seul. Mais ce n'est possible qu'une fois que vous maîtrisez tous les mouvements.
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