Recouverte d’un manteau de forêt vierge, la Dominique est l’île volcanique la plus préservée des Antilles. Un havre de paix à découvrir au travers de balades magnifiques.
À la découverte de la Dominique, cette île magnifique et méconnue des Antilles
Voyager à la Dominique, un plaisir, une douceur bucolique
Fermez les yeux et imaginez l'île de Robinson Crusoé, vous aurez une idée de la beauté sauvage de la Dominique. Ses grandes montagnes recouvertes de jungle tropicale, entrecoupées de petites vallées luxuriantes qui plongent dans l'océan, en font un paysage unique dans les petites Antilles.
Sur 46 kilomètres de long et 25 de large, la roche volcanique est noyée sous un épais molleton végétal moutonnant. Oubliez l'image classique des' grands rubans de sable blanc bordés de cocotiers ! L'ile, surnommée à juste titre "l'île nature", est restée très rurale, totalement préservée et à l'écart des grandes infrastructures touristiques.
Contrairement à ses sœurs voisines, la Guadeloupe au nord et la Martinique au sud, les grandes chaînes d'hôtel n'ont pas poussé comme des champignons le long de la côte. Seuls quelques bateaux de croisière débarquent le temps d’une journée. Mais si l'on s'enfonce un peu dans les terres, il n'y a plus personne. Des petits villages aux maisons de bois colorées s'égrènent au bord de mer, tandis que le centre de l'île est à peine peuplé.
Même la capitale, Roseau, a des allures de vieille cité coloniale où les traditions anglaises sont restées bien ancrées. Chaleureux, accueillants, les Dominiquais s'expriment dans la langue de Shakespeare, roulent à gauche et se passionnent pour le cricket. Le pays est pourtant une république indépendante depuis 1978.
Quand partir à la Dominique ?
Entre décembre et mai, le climat est sec et chaud. Il fait entre 20 et 30° C en plein mois de janvier. Pour observer les cétacés, il faudra s'y rendre avant le mois de mars. N'oubliez pas votre passeport.
Une taxe est demandée pour entrer dans le pays.
Comment s'y rendre ?
De nombreuses compagnies aériennes proposent de vols vers la Guadeloupe ou la Martinique. Nouvelles Frontières et Air Liberté offrent des tarifs intéressants. Il faut ensuite prendre un bateau ou un petit vol d'Air Caraïbes, par exemple.
Où dormir ?
Pour goûter au charme désuet d'une ancienne maison de plantation du siècle, il faut se rendre à la Springfield Plantation Guest House située dans la montagne à 10 minutes de Canefield. Au sud de Portsmouth, où certains louent des chalets en bois les pieds dans l'eau.
Immersion dans la forêt tropicale de la Dominique
Fiers de leur île, les 100 000 habitants ont compris qu'ils possédaient un coin de paradis dont la richesse principale réside dans les milieux naturels. Une politique écotouristique est donc fortement encouragée par les autorités locales.
Dans les parcs nationaux, les réserves et les sites naturels exceptionnels, une taxe de deux dollars est prélevée à chaque visiteur pour entretenir et préserver les lieux. Ce qui n'empêche pas les randonneurs d'en profiter. Bien au contraire.
Pour qui n'a jamais pénétré dans une forêt tropicale humide, s'y promener offre un spectacle de tous les instants. L'île fourmille de balades incroyables où l'on rencontre rarement âme qui vive, excepté quelques oiseaux aux couleurs électriques, des lézards curieux aux yeux émeraude, et des papillons multicolores.
Et pourquoi pas un boa constrictor de 3 mètres de long...
Les plus chanceux apercevront surtout de nombreux colibris, ces minuscules oiseaux mouches au plumage bleu, vert, rouge ou jaune, qui virevoltent de corolle en corolle pour butiner les fleurs.
Avec plus de 160 espèces différentes, la Dominique abrite l'une des plus grandes diversités d'oiseaux des Antilles !
Une broutille, pourtant, au regard de l'extraordinaire végétation : du vert partout, des fougères arborescentes, des orchidées, des plantes épiphytes qui dégringolent des arbres immenses...
Un véritable océan de chlorophylle généreusement alimenté par les 365 rivières de l'île qui se glissent entre les roches polies et les parois vertigineuses avant de donner naissance à des chutes d'eau gigantesques de plus de 80 mètres de haut. Trafalgar falls, Victoria falls ou San-Sari falls pour ne citer que les plus connues.
Des dizaines d'autres restent à découvrir en compagnie de guides locaux. Il suffit de remonter le lit des torrents en se baignant dans des piscines naturelles à l'eau turquoise.
Lac bouillonnant et paysage extraterrestre
Les randonneurs chevronnés pourront aussi grimper jusqu'au sommet du Morne Trois Pitons ou du Morne Diablotin qui culmine à 1 447 mètres d'altitude. Ce sont les plus hautes montagnes des petites Antilles. Sans oublier, bien sûr, la randonnée jusqu'au Boiling Lake.
Une escapade devenue mythique. On vient de loin pour découvrir le deuxième plus grand lac bouillonnant du monde.
Dernier territoire connu
La Dominique demeure la seule île de toutes les Antilles habitée par une population d'Amérindiens caraïbes. Ils possèdent leur propre territoire, d'environ 1 500 hectares, situé entre Bataka et Castle Bruce, sur la côte Est de file. Ils sont les descendants directs des premiers peuples qui ont colonisé l'île au XIVe siècle.
En majorité pêcheurs et agriculteurs, ils vivent aussi de l'artisanat et fabriquent de très belles pièces de vannerie. Malgré un gouvernement autonome (un chef est élu tous les cinq ans) et l'interdiction aux étrangers de s'implanter sur le territoire, le métissage prend de l'essor et les jeunes Indiens perdent peu à peu leur culture. Vivre quelques jours au contact de ce peuple très proche de la nature est une chance à ne pas rater.